Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Coulon

Sur le plan du bourg de Coulon en 1807, l'endroit est vierge de construction et constitue un îlot en jardin, appartenant pour sa partie ouest à Pierre Soulice, maire de Coulon, et pour sa partie est à Louis Soulice, chirurgien. Cet îlot est tout entouré d'eau : des fossés à l'est (actuelle rue de la Péchoire), à l'ouest (actuelle partie basse de la rue de l'Eglise) et au sud (la Sèvre n'a pas encore été creusée), et un bras de la Sèvre au nord (entre la place de la Péchoire et la rue de l'Eglise). Au sud, à la place du lit actuel de la Sèvre, se trouve un autre îlot, occupé par une maison et un verger appartenant à M. Pitet. Ils sont supprimés lorsque le nouveau lit de la Sèvre est creusé quelques années plus tard.

Au cadastre de 1833, plus de vingt ans après le creusement du nouveau lit de la Sèvre, le comblement de son ancien bras au nord et des fossés à l'est et à l'ouest, l'ancien îlot est occupé par de longs bâtiments parallèles au quai. A l'emplacement de cette maison-ci, un de ces bâtiments, englobant aussi celui à l'ouest, appartient à Jean Goimine (1773-1844), époux de Marie-Madeleine Soulice. Aubergiste et tanneur, il par ailleurs exploitant du passage par bac de Coulon à la Garette. En 1812 puis 1824, un contentieux l'oppose au comte de Sainte-Hermine puis à l'Etat, propriétaires du passage, lorsqu'il décide de déplacer le départ du passage par bac devant son auberge, alors que l'embarquement doit s'effectuer place de la Coutume.

Selon le cadastre, le bâtiment est reconstruit en 1851 pour le compte de Louis Guéret, puis passe en 1862 à M. Baron, notaire honoraire, et en 1882 à Pierre Brunet, marchand de bestiaux, époux de Virginie Moreau. Celle-ci décède dans sa maison "sur le halage" le 20 avril 1915. Une partie de la maison (au numéro 64, à l'ouest), vide, est mise à disposition par son gendre, le négociant Jules Châtelet (propriétaire de Maurepas), au profit d'amies parisiennes qui fuient la capitale en pleine Première Guerre mondiale. Il s'agit d'Hélène Colin et de sa mère. Née en 1878 à Paris, Hélène Colin épouse en 1926 Charles Mayer et revient après la guerre régulièrement en vacances à Coulon, où sa mère décède en 1935, puis pendant toute l'Occupation. Connue sous son nom d'artiste-peintre d'Hélène Colin-Lefrancq, elle produit alors un grand nombre de tableaux consacrés au Marais poitevin, à ses paysages et ses habitants. Elle décède à Maison Laffitte en 1968.

Ce long corps de bâtiment est placé en alignement sur la voie, tout en disposant d'une cour postérieure. Entièrement construite en pierre de taille, la façade est marquée par une corniche, des bandeaux d'appui et un solin. Elle présente en outre sept travées d'ouvertures.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Maison attenante
  2. 7

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Coulon , 62 et 64 quai Louis Tardy

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1833 D 574, 2024 AI 292

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